06/01/2013

Cinéma Paradiso de Giuseppe Tornatore


En passant dans les rayons de ma médiathèque, j'ai pris machinalement ce film. Je savais que c'était un classique, j'aime bien Noiret et les histoires avec les enfants. En voyant la jaquette, je me suis dit que je n'allais pas trop me tromper même si je partais avec l'idée de peut-être m'ennuyer ou tomber dans un mélo sans grande conviction, surtout que moi et mélo, ce n'est pas tellement une affaire qui roule.

Bref, je me suis mise devant ce film, j'ai été présomptueuse et j'ai pris la version longue, car dans ce coffret cohabitent version cinéma et version longue donc autant prendre le film en entier, c'est encore mieux quand il est bon et j'ai regardé et là, la claque, un pur chef d'oeuvre !! j'ai adoré !! j'ai kiffé comme disent certains !!

L'histoire, elle est trop belle. On est en Sicile. Salvatore est acteur et gagne bien sa vie mais sa mère lui passe un coup de fil pour lui annoncer la mort d'Alfredo. Ça fait 30 ans qu'il n'a pas remis ses pieds sur le sol de son village natal et l'enterrement d'Alfredo lui fait revenir aux sources. Ses souvenirs reviennent quand il est à l'école primaire. Il est enfant de choeur  à l'église et passe ses soirées au cinéma paradiso à seconder Alfredo. Sa collection se résume aux bouts de pellicules que Alfredo coupe sur décision de monsieur le curé et il grandit dans les pas d'Alfredo avec un souhait, devenir projectionniste... Dans un incendie de pellicules, Alfredo perd ses yeux et Salvatore, appelé Toto, devient son successeur mais son chemin croise une jolie demoiselle et Toto s'enflamme pour elle... 


Pourquoi j'ai adoré ce film ? Parce qu'il est criant de sentiments, de vérité, de plaisir, de passion... Parce que ce petit bonhomme, Salvatore Cascio joue comme un chef, il est admirable et Noiret qui lui rend la réplique est un maître, le rôle lui colle à la peau. Ils forment un duo tellement attachant et cette histoire, un scénario plein de qualités, qui s'articule sur la jeunesse de Toto pour revenir au présent, avec Perrin qui joue Toto quand il est un homme. 
Perrin est tendre et finalement la transition des Toto petit, jeune, post ado, adulte se fait sans choquer, ils jouent tous avec la même tendresse et on y croit, on s'y attache à ce rôle, on veut que ça fonctionne avec sa belle. 
J'ai été bouleversée par la scène finale, celle qui est sur la photo de fin. Je ne la raconte pas pour ceux qui n'ont pas vu le film car il faut la découvrir par soi-même, je ne saurais vous expliquez la force de cette scène sans raconter le film avant donc je vous laisse la découvrir car elle conclut tellement bien tout ce film. Mais en tout cas, il m'est arrivé une chose qui m'arrive rarement en regardant un film, j'ai versé ma petite larme. Pourtant il ne se passe pas grand-chose, y'a pas de texte, y'a pas d'action, y'a juste l'émotion de Perrin, ce qu'il regarde et tout ce que ça représente de sens et puis la musique, qui est formidable, qui raconte elle aussi beaucoup.
Je fais une pirouette pour parler de la musique, composée par Ennio Morricone et et Andrea Morricone. Et oui, je ne pouvais pas ne pas les citer car la BO est fantastique, elle est juste, elle tombe à point nommé, elle n'est pas en trop, elle n'est pas too much, elle est bien, tout simplement et j'ai grandement apprécié. 
C'est un film de 1988, mais il n'a pas pris une ride, il dure 2h47 en version longue mais j'ai eu l'impression qu'il n'en durait que 10... et tout est parfait... il fera désormais parti de mon top 3 !!!
J'espère vous avoir donné envie de le voir ou le revoir car c'est un classique qu'il faut connaître...


A savoir qu'il a obtenu 7 nominations au festival de Cannes de 1989 et obtenu le grand prix, 2 nominations aux césars de 1990 et obtenu celui de la meilleure affiche, et qu'il a le titre suprême d'Oscar de meilleur film étranger en 1990... joli palmarès.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire